Une malencontreuse mésentente a conduit Mills directement dans une cellule du commissariat le plus proche et une incroyable coïncidence l’a fait tomber dans la même cellule que ce bon vieux Prosper-Félix Cornineti ! Évidemment, Total Commander est de la partie. Un vent de révolte souffle dans le commissariat mais la force brute remporte une fois de plus la bataille.
044
L es flics contemplent leur victoire. L’efficacité a parlé, leur entrainement vient de porter ses fruits. C’est tranquillement qu’ils se réunissent autour d’une table pour dresser un bilan de la situation :
— Bon, alors l’autre gueulard, on sait qui c’est.
— Ouais, Prosper-Félix Cornineti, un illuminé bon pour l’asile.
— Bien… L’autre lascar à poil, on sait aussi qui c’est.
— Ouais, Paul-Freddy Canagreti dit Total Commander, un détraqué bon pour l’asile.
— Très bien… Mais le troisième alors… Il est bon pour l'asile mais qui c’est ?
Une voix s’élève depuis la cellule :
— Mills ! Je m’appelle Mills !!!!
— Ouais c’est ça ! On lui dira !
— On a tout fouillé mais ce type n’avait rien sur lui : pas de papiers, pas d’empreintes répertoriées, costume bariolé fait sur mesure… On a rien sur lui. Juste un téléphone portable…
Mills ne peut s’empêcher de remettre les choses à plat :
— Pas un téléphone portable, c’est un iPhone !!!
— Ouais bon, un « iphone »…
— Non non, un iPhone !
— Putain c’est bon avec l’humour littéraire à la con ! Je disais… un iPhone…
— C’est mieux…
— … déchargé et certainement volé.
— Non mais ça va pas la tête !? Vous savez le fric qu’il m’a coûté, merde !
Le petit flic s’approche de la cellule et plaque son bâton contre les barreaux.
— Ecoute tête de nœud…
Total Commander répond :
— Ouais c’moi qu’t’parles ?
— Non, pas toi ! Lui !
— Ahh…
— Ecoute-moi bien iPhone-man. Soit tu laisses parler les grands entre eux, soit j’entre pour te foutre une volée dont tu te souviendras pour le restant de tes quelques heures.
Ambiance…
Mills, tout penaud, retourne s’asseoir sur son banc à côté de Prosper-Félix.
Le flic retrouve son sourire…
— Voilà qui est mieux.
…et termine sa phrase par un nouveau rire Christophe Lambert Style avant de retourner vers ses collègues.
— Allez les gars, allons discuter autre part. Ça pue le freaks ici.
Les policiers quittent la pièce en caquetant à tue-tête…
Mills observe l’homme seul en plissant les yeux. Un souvenir fugace lui traverse l’esprit sous la forme d’une réplique de Star Wars Episode IV…
Un nouvel espoir lui traverse le cœur. C’est avec une certaine conviction qu’il se tourne vers son collègue de cellule :
— Ecoute Prosper-Félix, écoute. Tu peux réussir à lui faire ouvrir la porte ! J’ai déjà vu ça dans Star Wars, enfin, en partie. C’est Obi-Wan Kenobi qui le dit, c’est pour dire si c’est vrai hein ! Je sais que la force est en toi, tu l’as déjà utilisée dans le train…
— Dans mes souvenirs encore confus, cela ne m’a pas vraiment réussi…
— Ils ont utilisé la force brutale ! Tu ne pouvais rien faire. Mais toi, tu portes dans ton cœur un pouvoir bien plus fort : La Force tout court !
Prosper-Félix redresse la tête et dévisage Mills qui se dresse fièrement et utilise une voix pleine de conviction et totalement premier degré pour annoncer :
— Obi-Wan Kenobi a dit dans le bien nommé « Un nouvel espoir » : « La Force peut influencer les esprits faibles »
— Crois-moi Prosper-Félix, La Force est bien en toi et le pigeon derrière son comptoir m’a tout l’air d’être un bon spécimen d’esprit faible.
Le regard de Prosper-Félix laisse briller quelques faibles étincelles d’espoir.
— Tu… Tu crois ?
Mills saute sur l’occasion en sautant sur place :
— Tu parles si j’y crois ! C’est juste la vérité vraie, sincère, authentique, juste et exacte ! Regarde-moi, regarde-moi dans les yeux…
Mills pose ses mains sur les épaules d’un des plus grands héros du peuple des temps modernes et plonge son regard dans le sien.
— Toi SEUL peut nous sauver Prosper-Félix. Toi SEUL ! Une personne sur dix milliards détient ce pouvoir. OUI ! Tu peux NOUS sauver. Et quand je dis « nous », ce n’est pas juste « nous » mais bien « NOUS » ! Nous tous, la société, le pays, l’Europe, la Terre, l’univers peut-être !!!
Les étincelles brillant au fond des yeux de Prosper-Félix se transforment en étoiles.
— Ouais… Tu as raison Mills… Je commence à ressentir ce pouvoir.
— Alléluia ! Reprends-toi, redresse-toi ! Un homme comme toi ne marche pas le dos courbé mais la tête haute !
Les étoiles se transforment en éclairs.
— Ces chacals puants ne savent pas qui je suis… Ils ne connaissent pas encore le vrai Prosper-Félix Cornineti.
Les éclairs se métamorphosent en explosions atomiques.
Prosper-Félix se lève d’un bond, écartant Mills au passage et agrippe les barreaux métalliques avec la férocité d’un grizzly affamé atteint d’une rage de dents. Il fusille du regard l’unique policier resté dans la pièce et crie :
— Je suis Prosper-Félix Cornineti ! Laissez-moi sortir !
Le gardien de la paix se tourne vers le rebelle et le braque avec son Tazer d’un air menaçant et décidé en disant :
— Tût tût tût tût tût… Qu’est-ce que tu veux toi ? Un petit coup de jus comme ton pote ?
L’image est suffisante pour que Prosper-Félix se souvienne des Retour vers l’épisode en questionmoments difficiles vécus un peu plus tôt au cours de la matinée. Apeuré, il amorce un léger mouvement de recul…
Mills, réalisant que le combat s’annonce mal, secoue la tête de droite en gauche en murmurant :
— Putain, c’est quoi cette merde encore ?
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.
RépondreSupprimerMerci à toi pour cette affirmation. ;-)
RépondreSupprimerPas mal le coup du faible qui influence un plus faible pour influencer un autre encore plus faible !
RépondreSupprimerQu'elle histoire de faible !
lol
@++
The Kich
Après avoir réfléchi le sage déclare : on ne dit pas "retourne s’assoir" mais "retourne s'asseoir"
RépondreSupprimerAu fait bravo pour la photo de Mark HaMills, j'en ris encore!
RépondreSupprimerUn bon coup sur sa gueule à ce pleutre de flic, voilà la seule et unique solution.
RépondreSupprimerJ'exècre l'autorité soi-disant publique d'un état libertaire et corrompu !
Je reviendrai !
@ Kichmaster
RépondreSupprimerJe suis un mec faible tu sais ;-)
@ Indy
Merci grand sage.
Et merci pour Cooljack, nous lui devons ce détournement très réussi.
@ Millssator
Il existe d'autre chemins que la violence ;-) Réponse vendredi.
Par contre, je doute sérieusement de l'utilisation du mot "libertaire" dans ta phrase... surtout s'il désigne l'état présenté.