5 septembre 2008

Mills' Story 020 :
La bitch est dans le coffre

 
 

Mills subit la conduite sportive du très hot Professeur Xilefroc. Mais alors qu’ils viennent de réussir à semer la première voiture de flics, il apprend que la femme du prof est enfermée dans le coffre.

020

L e Professeur Xilefroc, toujours très pro et étonnamment calme, reprend Mills :

— Comment ça « Putain, c’est quoi cette merde encore ? ». Mon cher ami, à croire que vous n’avez que ça à la bouche . Dois-je comprendre que vous désirez vous rendre aux toilettes pour faire vos besoins ?

— Non mais je veux dire… qu’est-ce que fout votre femme dans votre coffre ???

— Ah… ça.

•••

Le bruit de la sirène de police se fait plus fort. Aucun doute à avoir, ils se rapprochent. Mais Xilefroc a plus d’un tour dans son froc. Il entame un dérapage contrôlé faisant pivoter sa voiture à 97,4°, mange le trottoir avec ses roues arrière et envoie un parcmètre direct à la casse.

Huuuummmuummmm

Une fois remis sur le droit chemin, Xilefroc fait quelques appels de phares et salue un vieillard marchant difficilement avec une canne.

Derrière lui, les policiers ont plus de mal et laissent une bonne partie de leur peinture contre le mur jouxtant une boucherie avant de faucher trois nouveaux parcmètres… et la canne du vieillard tétanisé levant les mains au ciel en criant :

vieux mains en l'air

Dans la voiture, Xilefroc regarde dans son rétroviseur intérieur.

— Bon sang, ils ont failli percuter l’un de mes meilleurs acteurs ! Ces gens n’ont vraiment aucune classe…

— PUTAIN MAIS VOUS ALLEZ ME DIRE CE QUE BRANLE VOTRE SALOPE DE FEMME DANS CE PUTAIN DE COFFRE ?!?!

Xilefroc tourne la tête vers En gros, c'est lui...Mills et le considère du regard.

— Je suis à côté de vous mon ami. Pas la peine d’élever le ton. Tout va très bien. Mais pour vous répondre, je ne pense pas qu’elle branle quelque chose à l’heure actuelle… C’est même plutôt le contraire. Après tous les tests que nous avons effectués, vous pouvez me croire : il n’y a rien de tel qu’une bonne poursuite avec les flics au cul pour faire vibrer les ustensiles introduits dans le sien. Elle doit être au septième ciel à l’heure qu’il est ! Mon Dieu comme je l’envie…

Mills ne trouve plus de mots adéquats pour commenter cette situation. Seuls ses gros yeux globuleux fixant le Professeur laissent penser qu’il est moyennement d’accord.

— Je vous sens sceptique.

— …

— Pardon, vous avez dit ?

— …

— Je vois. Vous voulez en savoir plus, c’est parfaitement humain. C’est très simple : ma chair tendre est attachée façon bondage et enfournée par tous les trous… Ecoutez bien quand je pile.

Il appuie sur le frein un petit coup. Mills est projeté vers l’avant du véhicule et manque d’embrasser le pare-brise.

Depuis le coffre, un murmure se faire entendre :

Huuuummmmuuummmmm

L’homme regarde Mills avec un sourire couvrant l’intégralité de son visage et continue d’une voix presque innocente :

— Elle adore ça !

•••

La voiture de police revient à la charge et percute violemment l’arrière du véhicule des fuyards.

BIIINGGG

Huuuuummmmm

Le Professeur se retourne et lance un autre sourire radieux à ses poursuivants.

— Oui !!!

— Je veux descendre.

BOONNNGGG

— Encore !!

— Je veux descendre !

BAAANNNGGGG

— Allez-y les gars, c’est que du bonheur !

— JE VEUX DESCENDRE !

— Calmez-vous un peu. Vous voyez bien que le moment n’est pas des plus propices à une pause pipi.

— Je vous jure que je ne me sens pas bien là. Je ne vais pas pouvoir me retenir longtemps.

— Allez-y, ne vous gênez pas. Ce siège en a vu d’autres.

— Je suis trop jeune pour mourir ! J’ai encore tant à apporter au monde !

— Vous ne trouvez pas que vous dramatisez un peu là ? Ahhh, je connais un bon raccourci. Accrochez-vous un minimum.

Mills s’accroche à sa ceinture de sécurité et se recroqueville comme un bébé de 5,8kg avant accouchement.

•••

La voiture braque sur la droite et roule en direction d’une ruelle gardée par un magnifique sens interdit juste assez large pour contenir deux You're the First, the Last, My EverythingBarry White côte à côte.

Incapable de se retenir depuis tout à l’heure, Mills lance à nouveau son cri de guerre :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?

 

7 avis au taquet:

  1. Ha ha ha mais c'est n'importe quoi ! Comment des idées comme ça peuvent te traverser le crane !
    J'adore, encore !

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  2. "Xilefroc fait quelques appels de phares et salut un vieillard" : ma modeste contribution à la probité orthographique de cette série me fait dire qu'il y a un "e" à salue" et pas un "t"...

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  3. @ Indy

    Merci.
    Ta contribution est récompensée par la correction de la faute signalée.

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  4. lol...j'adore quand sa part comme sa en couille, complètement barré ce prof c'est du bon tout sa héhéhéhé !

    merci les gars

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  5. @ Nerval
    ^^hihi...
    Je suis dégoûté que tu ais découvert ça au moment où tout a planté ! Tu as manqué les illustrations et autres sons qui apportent beaucoup à l'ensemble. :-(
    Sinon, pour les idées, c'est beaucoup plus simple qu'un récit structuré.
    Je ne dis pas ça pour te lécher les bottes mais parce que j'en écris aussi tous les jours. En plus des BD, je bosse sur des scénarios de séries animées pour enfants avec (par exemple) des gentils oursons qui voyagent dans le monde avec tous leurs copains… et à partir d'un moment... j'ai besoin d'un endroit pour me défouler !!!! (a cause du trop plein de bons sentiments mais aussi du boulot en lui-même)
    Cet endroit, c'est Mills' Story.
    J'y place mes idées débiles, extrêmes, hards mais aussi mes coups de gueules et autres doigts d'honneur. En gros, tout ce qui serait refusé dans le monde réel.
    Ça me permet de souffler un peu :-)
    Quoi qu’il en soit ça fait plaisir de découvrir que cette histoire, qui est à la base un délire entre potes, peut amuser des personnes extérieures !
    On va continuer et crois-moi, ça ne va pas s’arranger ! :-)
    Par contre, fait attention… A force de poster des commentaires, tu risques de te retrouver dans l’histoire !

    @ Indy
    Merci ! C’est une faute récurrente chez moi damned !
    J’en profite pour signaler à tout le monde que vous pouvez partir à la chasse aux fautes ! Ça ne me dérange pas, au contraire.
    Je sais que j’ai des lacunes alors je compte sur vous :-)

    @ Anonyme
    Merci à toi d’être passé anonymement sur ce blog.
    Si t’aimes quand ça part en couille, tu devais apprécier la suite totalement portnaoikesque !

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  6. Trop bon cet épisode mais un peu court...

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  7. @ Ticha
    T'aimes bien quand c'est long toi... Coquine !
    Faut pas abuser des bonnes choses. Parfois y'en ai des longs, parfois y'en a des courts... l'important c'est que ce soit bon.
    (heu, on parle de littérature là, on parle d'épisodes, bande de pervers !)

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Mills' Story © 2008 | Textes : O'Brian | Code, Son et Design : Cooljack | Illustrations : Cooljack, CAT4