Après un face à face perturbant avec un braquemard nordique, Mills se découvre l’existence d’un sosie nommé Peter-Franck Cannelloni, accessoirement star de films « de garçons », et surtout idole de l’étrange Total Commander. Mais malgré ses efforts pour expliquer la méprise, le fan refuse d’entendre la vérité et empêche Mills de sortir pour obtenir son dû.
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T otal Commander passe sa langue sur ses lèvres avec une sensualité toute relative en caressant son fauve aux aguets, prêt à bondir sur sa proie.
— Oh Peter-Franck ! D’puis l’temps qu’j’attends c’moment !
Mais Mills ne réalise pas qu’il s’agit d’un compliment :
— Vous faites une erreur Total(e) !
— C’te scène m’rappelle ton ch’d’œuvre : « Dis-moi NON ! Oh OUI dis moi NON ! »
— Putain mais j’ai combien de chef-d’œuvres ? Enfin… Je veux dire… IL a combien de chef-d’œuvres ?
— L’psus rév’lateur !
Excité par cette erreur, Total Commander se rue sur sa proie.
— Viens m’lapsuser !
Mills s’écrie dans un anglais plus qu’approximatif…
— Oh mon gode !
… et prend la fuite à l’intérieur de l’appartement en fermant une porte au visage et à la bite de son poursuivant.
— Reprenez-vous Total !
Mais il en faut plus pour entamer la détermination d’un homme épris d’amour. La seconde d’après, la porte s’ouvre dans un vacarme assourdissant :
— S’viens-toi d’ton ch’d’œuvre : « Viol romantique » !
Un cas désespéré entraine des mesures désespérées :
Mills se positionne contre la tranche d’un meuble situé au milieu de la pièce, l’attrape à deux mains et menace de le faire basculer au sol.
— Ne me forcez pas à éclater ce beau meuble au design si parfait qu’il serait vraiment du meilleur effet dans mon salon !
Total Commander se fige :
— Peter-Franck ! Mais ! Mais !! Mais !!! C’t’un Je sais, encore lui, mais j'en connais pas d'autre, désoléStark !!!!
Mills regarde à nouveau la pièce de fourniture si lisse qu’elle laisse apparaître une partie de son reflet. Il se regarde dans les yeux.
Le temps se fige.
Un remords antidaté envahit son âme : « Jamais plus je ne pourrais me regarder dans un miroir si je fais une chose pareille… bon sang, ce type a vraiment bon goût ! Plus le temps passe, plus je comprends qu’il puisse désirer un mec comme moi. C’est vrai que j’ai la Théorie Millisenneclasse 4C. Je ne peux pas lui en vouloir d’être fou de mon corps. Diantre ! Qu’il est difficile de vivre avec un physique comme le mien… Un seul homme au monde peut comprendre ce que j’endure actuellement… Un seul… Ho !!! Hooo !!! Oh Saint George Clooney, viens-moi en aide !!!! »
Le ciel sud parisien s’éclaircit. Une masse nuageuse se dissipe. Un rayon de soleil prend sa route pour venir illuminer le salon de Total Commander.
Mills observe la lumière bouche bée.
Une image éthérée de George Clooney fait son apparition. La star rassemble toute son charisme et sa clairvoyance pour annoncer :
Le ciel se couvre à nouveau et le rayon semble repartir d’où il est venu.
— Merci George !
Le temps reprend son cours normal.
Ni une ni deux, Mills rend sa liberté au meuble et fonce en direction du balcon.
— R’viens-là mon suc’ d’gorge !
Mais Mills ne revient pas. Il ouvre la porte-fenêtre, passe de l’autre côté, referme la porte-fenêtre, attrape un petit banc estampillé PubMillsité !« Mobilier de France » posé avec soin sur le petit bacon et bloque l’ouverture aussi facilement qu’une chaise à la con peut bloquer une porte dans n’importe quelle fiction.
De l’autre côté, le Total Commander crie d’une voix étouffée…
— Peter-Franck ! Mais p’quoi t’fais ça ! R’viens, j’peux plus d’tendre !
… et martèle le quadruple vitrage de ses cinq membres.
Mills, a gagné la bataille et il exulte d’un bonheur nommé :
— George !!! Ouais !!! Merci George !! Merci !! Tu m’as sauvé !! 4C POWAAAA !!!
Ce n’est qu’après avoir effectué une gigue d'une quinzaine de pas qu’il réalise sa situation : coincé sur un balcon de cinq mètres sur deux au dixième étage d’une tour décrépie.
— Et…………………………… merde.
Depuis l’intérieur de l’appartement, Total Commander comprend la situation et s’assoie sur un fauteuil PubMillsité !« Maison du monde », pare son visage d’un grand sourire bien vicelard, écarte ses cuisses et commence à se…
Mills tourne la tête et fait son possible pour retrouver son souffle.
Il avance en direction du vide et regarde par-dessus la rambarde métallique pour découvrir ce qu’il savait déjà : dix étages, c’est haut.
Expiration.
Inspiration.
Expiration.
Inspiration.
Mills ferme les yeux puis enjambe la rambarde en se murmurant :
Mills sera-t-il sauvé par l'effet 4C? Nous le saurons au prochain épisode!
RépondreSupprimerJe suis certain que Mills vas enlever les élastique de son caleçon kelvin Klein pour nous effectuer un saut en élastique de ouf sur les bon conseils de son dieu clooney !
RépondreSupprimerAcclamons la parole de Clooney ...
Louange à toi seigneur clooney !!!!
Suis-je sur la bonne voie o grand maitre du scénario ? ;)
@+ The Kich
@ Indy
RépondreSupprimerJe crois que personne ne peux lutter contre l'effet 4C.
@ Kichmaster
Très bonne proposition ! Je ne suis malheureusement pas aussi cinglé que toi :-( ma solution est beaucoup moins fun !
Tu devrais nous écrire des galères toi ;-)