Mills bénéficie d’un sèche cheveux haut de gamme (quoiqu’un peu dangereux) lorsque le train déboule dans le tunnel et souffle la SWAT TEAM comme le ferait un enfant avec une fleur de pissenlit. Sauvé, il décide de quitter cette maudite voie ferrée et pénètre dans une propriété privée. Mais un coup de fusil lui rappelle que la fiction est avant tout constituée de galères.
015
U ne voix suit le coup de feu :
— Qu’est-ce que tu fais sur mes terres pied tendre ?
Mills tourne la tête en direction du beuglement et découvre un homme en salopette bleue avec une longue barbe blanche en train de recharger un fusil datant d’un autre âge.
— Je… je… je… ne fais que… passer. En fait, le train est arrêté sur les voies et je voulais…
— Saloperie de chemin de fer ! Toujours à me torturer l’esprit lors de ses passages. Mais je ne craquerai pas, t’as compris, jE Ne cRaquEraI pAs !!!! Tu peux le dire à Morton : personne ne me fera partir de chez moi !!! Jamais je ne vendrai mes terres pour votre compagnie !!
— Non, non, je vous assure, je ne viens pas pour ça… Je me fiche de la SNCF, tout ce que je veux, c’est passer et retourner sur la route.
L’homme s’approche de Mills et le considère du regard un instant avant de dire calmement :
— Garde les mains en l’air. Pas d’entourloupes OK ? Sinon ton chemin sur cette terre s’arrêtera là et tu serviras d’engrais pour mes patates.
Dans ces cas là, il est bon de se poser une simple question : faut-il répondre ?
Pour Mills, la réponse est assurément positive… malheureusement positive.
— Non mais je suis où là ? Juste ici quoi…Chez les frères Duke ? Ecoutez, restez calme. Je pars, et plus jamais vous n’entendrez parler de moi. Je vous promets de ne rien dire à personne !
Le vieux colle le canon de son arme de destruction massive dans le cou de Mills et l’oblige à reculer de quelques pas pour s’adosser contre le mur le plus proche.
— Si t’étais pas de mèche avec lui, tu n’aurais jamais dit que tu ne parlerais à personne car tu n’aurais eu personne à qui parler !! Hey hey, tu crois que je suis sénile mais ça tourne toujours rond là-dedans !
La pression sur la gorge de Mills se fait plus forte.
Pour contrer la douleur, il se redresse sur la pointe des pieds. Sa voix étouffée tente de poser une objection :
— Noooonnn…. Je…. Non….
— Ta dernière heure a sonné. Tu diras bonjour à cette crapule de Frank de ma part.
Lentement, il arme le chien. La pression sur la gorge de Mills est à ce moment moins forte et il réussit à articuler :
— Putain, c’est quoi cette merde encore ?
Court mais intense...
RépondreSupprimerJ'ai peur pour ce pauvre mills, commence à m'attacher à lui moi !!
;p
Mills attaché à Mills; étrange quand même !!!!
RépondreSupprimerça fait un peu "THE THING"...
Ca colle plutôt bien avec l'illustration de Patates-man donc :-)
RépondreSupprimerMills c'est quand même le pire poisseman de l'Histoire!
RépondreSupprimerEn même temps il prend le vieux pour un branquignole : lorsqu'il dit "Je vous promets de ne rien dire à personne", il utilise dans la même phrase deux négations. Rêgle basique du Français : Négation + Négation = affirmation. En fait il dit au vieux qu'il va tout balancer à tout le monde!!! Mais c'est qu'il a des C...illes grosses comme des melons ce Mills!!!
Ahhh cette fameuse "double négation"... Y'a à dire là dessus et c'est pas Robert McKee qui me dira le contraire. ;-)
RépondreSupprimerQuant à l'épisode du jour il est possible de découvrir une partie de la suite en étudiant certains détails...
Morton, Frank et les Frères Duke. Je suis sûr que ce sont eux les indices.
RépondreSupprimerOu plutôt, je ne suis pas sûr que ce ne soit pas eux...
Mais qui est ce Robert McKee ?
Oh, c'est pas bien grave, je laisse tomber...
;-)
@ Bpfeuty
RépondreSupprimerY'a de ça ouais pour les indices... Enfin, en partie.
Quant à Robert... Comment dire... Tu me fais une blague... non ?
Vraiment sympa les illustrations de Mill's :-)
RépondreSupprimerSinon pourquoi les campagnards sont toujours représentés par des vieux bougons et insociables?
Il aurait pu aussi lui proposer de lui donner des légumes. Il aurait été aussi bien embêté notre Mill's avec une tonnes de courges et patates dans les bras!
Quand à Mill's avec une apostrophe, inconsciemment ça doit être un clin d'œil à O'brian :-)
@ Ticha
RépondreSupprimerL’histoire se passe actuellement à quelques kilomètres au sud de Paris... Le personnage est plus secoué que campagnard si tu veux mon avis ;-)
@ O'Brian
RépondreSupprimerBien sur que je blaguais pour Robert.
@ Ticha
Pour les gars de la province (les gens qui habitent dans la Creuse, ou dans la Sarthe, par exemple), à Montereau on est déjà des Parisiens...
Alors à Bois-le-Roi, on est déjà intramuros !