Mills, bloqué dans un tunnel, a réussi à trouver un trou à l’intérieur duquel il a pu planquer ses côtelettes et ainsi éviter de se faire lifter par un train. Mais la bande de SWAT à ses trousses n’a malheureusement pas eu la même présence d’esprit.
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L aissons Mills quelques instants à l’intérieur de son trou pour nous intéresser aux bouffeurs de burgers dingues de la gâchette…
Plan large extérieur tunnel en cinémascope : vingt et une caméras pour couvrir tous les angles et ne rien rater de la cascade + prise d’images à haute vitesse pour obtenir un ralenti parfait, tout y est, tout est près pour… Fuck yeah !The mega bad ass action scene from outer space (mais tout en délicatesse) 7 films, 7 nanarsMichael Bay Style !
Un train entrant dans un tunnel épousant parfaitement sa taille, c’est globalement comme une grosse seringue : tout ce qui est contenu à l’intérieur du tube est poussé vers l’extérieur. Et plus la force est importante, plus le contenu est éjecté loin.
Le train en question représente bien une « force importante » et l’effet ne se fait pas attendre.
Les SWAT sont soufflés aux quatre coins de l’Ile-de-France façon sarbacane et cotillons. Oh la belle bleue ! Oh la belle bleue !! Oh la belle… bleue !!!
L’un d’eux tente désespérément de voir si son ADN aurait quelques points communs avec Superman mais négocie très mal son virage (en fait, il ne le négocie même pas du tout) et se mange un arbre qui, bien qu’ayant perdu beaucoup de feuilles et quelques branches, résiste assez pour avoir parmi ses locataires un nouvel oiseau tout bleu et piaillant ainsi :
— Fuuuuuck ! Fuckfuckfuckfuckfuck fuuuuuuuck !
Un autre, planant trop près du sol, réalise qu’il n’aurait jamais du se moquer des mecs avec leurs balais brossant frénétiquement la glace devant la pierre de granit au Curquoi ??Curling. A cet instant il aurait tout donné pour avoir un sol aussi lisse sous ses côtelettes. Mais vu que le monde est mal fait, il ricoche parfois sur les rails, parfois sur des pierres, parfois sur les traverses en tourneboulant aléatoirement mais en trouvant quand même la force de dire :
— Fuuuuck !!!
Un troisième candidat voit sa trajectoire s’aligner avec celle d’un des deux hélicoptères en obtenant ainsi un rasage de très près avant de retomber frais et dispo sur quatre ou cinq brins d’herbe amortissant considérablement l’impact. Soulagé, il déclare :
— Ffffffffffuck…
Le quatrième de ces messieurs sort des limites du terrain sous les ovations du public : Home Run ! Mais ce moment de gloire éphémère lui prouve qu’être une balle de base-ball n’a pas que des avantages, surtout lors de l’atterrissage… ou plus exactement, l’avitrissage.
Il explose la porte-fenêtre d’un des appartement les plus proches et dévaste l’intérieur d’un salon décoré avec un goût heureusement assez douteux pour n'avoir rien à regretter. Sa course terminée, la tête dans un vaisselier il annonce :
— Fucccccccckkkkk.
Le chef de la troupe d’élite a moyennement décidé de voler en suivant exactement l’axe des rails. Au passage, il croise les policiers français l’observant passer au-dessus d’eux depuis le pont enjambant la voie ferrée.
Son mouvement parabolique atteint son paroxysme. Après avoir fait halluciner deux ou trois oiseaux de passage, il entame sa descente.
Sur les rails, le train passe sous le pont en klaxonnant et continue son chemin comme si de rien n’était.
Il y a comme une attirance mutuelle entre ces deux êtres. Tout comme dans une belle bluette à la Michael Bay à l’eau de roseMarc Levy, le lecteur sait que les deux personnages vont finir par se rencontrer… et pour ne pas le décevoir, ça ne manque pas d’arriver.
Le chef des SWAT retombe donc lourdement sur le pare-brise de la locomotive, s’accroche à la vitre comme il peut à tout ce qui dépasse et regarde le conducteur d’un air ahuri en lui commentant sa situation :
— F.U.C.K.
En voilà deux qui se sont trouvés et qui partent main dans la main vers le soleil couchant…
Les plus attentifs auront remarqué que tous les SWAT ne sont pas recensés dans cette liste d’envols forcés. Il semblerait qu’ils aient échappé à la vigilance des caméras et continuent de jouer les oiseaux en quête de nid. Ils retomberont bien un jour et, qui sait… peut-être… pile au bon moment… si le scénario demande une intervention divine deus ex machinesque.
Conclusion : Rien à faire, les poulets, même dopés au rêve américain, ne volent pas très bien…
Mais au-delà de cela, c’est un miracle ! Il n’y a aucun mort à déplorer ! Ok, il y a bien quelques bras brisés, jambes broyées, articulations retournées, crânes fracturés, doigts sectionnés, entrejambes enfoncés mais rien de sérieux si l’on en croit la théorie Cameronienne énoncée dans Terminator 2.
(NDLR : Pour les deux du fond de la classe qui ne connaissent pas ce film, le Terminator ne tue personne mais fait beaucoup d’handicapés, estropiés à vie, en tirant des balles dans les genoux. On dit merci qui ? Merci Tonton And my heart will go on…Cameron !)
Une fois le train passé, Mills hasarde un regard à l’intérieur du tunnel et découvre un vide surréel et une lumière blanche aveuglante en son extrémité. Il pense : « Est-ce ça la mort ? ». Philosophie, quand tu nous tiens…
Puis, en bon être humain soucieux de son prochain, réfléchit un profond « J’espère que les mous de la vessie ont eu la présence d’esprit de se pisser dessus à l’extérieur des rails… » tout en se dirigeant à l’extérieur du tunnel.
Le soleil lui agresse les yeux. Bon sang, quelle belle journée !
Malgré tout, il n’y a pas à dire, rester sur les voies demeure potentiellement dangereux et ce n’est certainement pas de cette façon qu’il va arriver en avance au taf.
Mais pour ça, il doit retrouver la route, la vraie, celle avec des voitures dessus.
Première étape, se la jouer Spider-Mills...
... et franchir le grillage séparant la ligne de chemin de fer du monde réel. Aussitôt pensé, aussitôt fait, non sans difficulté… D’ailleurs, une fois au sommet de l’obstacle métallique, ses supers pouvoirs semblent l’abandonner car, prise mal assurée oblige, l’araignée humanoïde en solde se ramasse Millsérablement de l’autre côté… dans un jardin potager.
CRRRAAAKKK !
La courge se trouvant sur le chemin de ses fesses a instantanément rejoint le paradis des cucurbitacées. Paix à son âme.
A bien y regarder, il vient de poser les pieds (et le reste) dans une propriété privée plutôt éloignée de tout concept de modernité. A vrai dire, elle semble même abandonnée.
Mills relève sa carcasse courgée et traverse l’endroit les yeux braqués sur ses vêtements tout en les époussetant.
Mais soudain :
Un coup de feu tout droit sorti d’un bon vieux film de Western MasterJohn Ford déchire la quiétude de l’endroit et explose une partie du mur situé à quelques centimètres du visage du malheureux Mills.
Il relève la tête, regarde frénétiquement autour de lui et laisse la stupéfaction guider ses paroles :
— Putain c’est quoi cette merde encore ?
Un peu long cet épisode et si je dois ajouter moi aussi des critiques: je remarque que "l'épisode des NDLR" était plutôt le n°13... Dans celui-ci il n'y en a que 2 et pas 6!
RépondreSupprimerSinon j'ai hâte de voir l'illustration de Mill's avec une courgette dans le cul -:)
Va falloir que tu me dises un jour qui est ce mill's Ticha... ?
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec Ticha ! Quand même, monsieur l'auteur, un peu de sérieux : quand on décide de couper un épisode en deux au dernier moment, on relit !
RépondreSupprimer(Non mais c'est vrai quoi. Je vais lui apprendre son métier, moi, vous allez voir !)
Et ce qui devait arriver arriva : Bpfeuty déclare la guerre à O'Brian! On va l'avoir cette putain de troisième!
RépondreSupprimerNote pour l'auteur : "sur les lattes de bois formant la voie de chemin de fer"... ne voulais-tu pas dire "sur les traverses", par hasard, ce qui est...plus synthétique.
@ Ticha & Bpfeuty
RépondreSupprimerOuais, oups, désolé, ce sont les risques du métier :-)
Je vais essayer de réparer cette erreur dès que j'aurai un peu de temps devant moi.
@ Bpfeuty
Je ne demande qu'à apprendre. N'hésite pas ;-)
@ Indy
Ouais, bien vu, c'est ça. Je vais changer ! :-) (décidément, c'est la série des changements)
J'avoue avoir un problème de vocabulaire sur ces derniers épisodes... J'ai buté pendant pas mal de temps pour retrouver le nom des endroits créés à l'intérieur des tunnels pour pouvoir se cacher ! Et j'ai échoué...
Alors, quelqu'un a la réponse ??
@ Tous
J'espère continuer de faire des erreurs : C'est bon pour les commentaires !
Vu que l'arrivée d'un nouveau contributeur (deux illustrations sur 4 dans cet épisode), une évolution sonore et quelques petits essais narratifs n'entrainent que de l'indifférence, moi je dis... Vive les conneries !
@O'Brian
RépondreSupprimerUn abri, un refuge ?
Je ne sais pas. Il me semble que c'est un mot beaucoup plus imagé (mais je me plante peut-être)... Un truc comme (c'est pas ça hein, je donne juste une indication) un "sauve qui peut" ou "garde en vie"... Fuck...
RépondreSupprimerEt si ça se trouve, cette expression n'existe pas et je me prends la tête sur un truc à la con...
@O'Brian
RépondreSupprimerTu penses à garde-fou ?
@ O'Brian
RépondreSupprimerTe prends pas plus la tête O'b, CJ a raison, dans un tunnel on parle bien de refuge.
d'ailleurs y a même des gens qui y vivent ^^
RépondreSupprimerIls devraient prendre exemple sur cet épisode, les programmateurs du jeu SWAT !!!
RépondreSupprimerParce que des SWAT volants ça simplifie pas mal les choses...
...enfin s'ils savent attérir !!!
:P
@o'brian : dommage que le son soit arrivé si tard parce que MILLS sur les chiottes ça l'aurait fait ^^ ...
@ CJ
RépondreSupprimerOuaip, c'est peut-être bien "garde-fou" que j'avais en tête. En tout cas ça colle avec ma vision imagée de l'expression.
@ Mills
OK alors :-)
@ Mysteriooo
Qui vivent dedans !? Je vois un truc tout juste profond pour se planquer... Mais après tout, pourquoi pas. Les nuits doivent être agitées tout de même !
Le lancé de SWAT dans le jeu serait pas mal ouais. Je vois bien une scène comme ça :
On est 5 à vouloir entrer dans un immeuble pour contrer des terroristes. Vu que dans notre équipe on a un type qui s'appelle "Catlebourin" et qu'il va, de toute façon, tout foutre en l'air, on l'attrape et on le balance à travers la première fenêtre. Quelques coups de feu plus tard, la partie peut commencer. :D
Pour le son... heu... Rien n'est impossible sur Mills' Story ;-)
Il est vrai que j'ai oublié de féliciter Mysteriooo pour son travail.
RépondreSupprimer(Mais comme je ne crois pas l'avoir fait pour CJ, je n'ai pas voulu faire de favoritisme.)
Aller, du coup, je vous félicite tous les deux pour votre travail !!!
(Mais là, ça fait un peu con)
@ O'brian
L'arrivée du son, c'est super. Vivement la passage à la couleur !
(Du coup, avec cette blague à la con, me voilà obligé de préciser : vraiment, l'arrivée du son, c'est super.)
Par contre, je ne vois pas ce que tu veux dire par "quelques petits essais narratifs" ?
@ Bpfeuty
RépondreSupprimerIl est quand même temps que tu changes ton écran d'ordinateur... Le monochrome, c'est plus trop d'actualité. :-D
Pour le reste, laisse tomber, c'est pas bien grave ;-)