29 août 2008

Bonus 008 :
Mills et ses apotres

Heureusement pour Mills...

... il y a toujours des âmes charitables...

... pour l'aider à tendre l'autre joue.

 

008

Mills porte sa croix
 

27 août 2008

Bonus 007 :
Mills 007

L'illustrateur de Mills’ Story est à bloc en cette semaine...

cocotiers

Alors à la place d'un épisode, voici le fameux...

 

007

Tout le monde a un passé.

Chaque légende a un commencement.

Découvrez ici-même comment mills est devenu... Mills !

Mills 007
Cliquez pour agrandir
 

25 août 2008

Bonus 006 :
Mills porte sa croix

Chacun porte sa croix...

... mais sur ce blog...

... c'est surtout Mills !

 

006

Mills porte sa croix
 

22 août 2008

Mills' Story 017 :
Une petite collision

 
 

Mills réussit via une ruse cinématographique à détourner l’attention du vieux fou jouant aux cow-boys et aux indiens dans son jardin. Mais alors qu’il court pour sauver sa vie, il se fait faucher les jambes par une voiture et part dans une vrille qui foutrait les boules à Néo et ses petites cabrioles Matrixiennes.

017

P endant que la voiture pile dans un bruit métallique...

— Huuummmmmmm.......

... Mills termine son envol face contre bitume. Les notes des juges sont sans appel :

0 1 0 1 0 10 2

(NDLR : Un juge français se cache parmi toutes ces notes, saurez-vous le trouver ?)

•••

Le conducteur du véhicule ouvre sa portière et sort, consterné :

— Oh la la, oh la la ! Vous allez bien monsieur ? Oh la la…

Mills cligne des yeux et réussit à faire bouger son bras pour refermer sa main et lever son pouce affirmativement.

Au top !

— Oh la la ! Attendez, ne bougez pas. Je téléphone aux pompiers…

Soudain, il ajoute, rêveur :

— Hummm, ça fait du bien un petit pompier de temps en temps…

•••

Mills secoue sa tête pour réorganiser l’espace vide entre ses oreilles et panique :

— Non non non y’a pas moyen c’est mort j’ai pas le temps faut se tirer d’ici et aussi de là et vite et avant que le dingue ne sorte de son Monument Valley perso pour nous faire des trous dans le buffet à l’ancienne mode !

— Vous êtes sûr que vous allez bien monsieur ?

— Oui oui pas de problème tout est en ordre. Je ne vais pas m’inquiéter pour une petite collision contre une voiture quand même !

— Si vous le dites…

Mills se relève difficilement et découvre son jean déchiré au niveau des genoux.

— Chier…

— Ça vous donne un style remarquez… Dites, vous voulez que je vous dépose quelque part ? Je ne sais pas… à l’hôpital par exemple… pour faire des examens…

Mills fonce dans la voiture, saute sur le siège passager et clipe sa ceinture de sécurité.

— Déposez-moi quelque part oui et vite !

L’homme est surpris mais esquisse un sourire radieux et monte dans son véhicule.

— Alors, on va où ?

— Tout droit !! Vite !! Tout droit !!

— O………… K…………

•••

La voiture démarre.

Mills regarde derrière lui à travers la lunette arrière : personne.

Il se retourne et souffle un grand coup en disant :

— Y’a des cinglés ici ! Je vous jure...

— Certainement oui, c’est réputé pour.

— Vous êtes d’où vous ?

— D’ici.

— Ah…………………

•••

Silence gêné.

•••

— Bon, je vous dépose où ?

— Si ça ne vous dérange pas je dois me rendre au Lycée Branly à Créteil.

— Au lycée ? Vous êtes…

Un prof ouais. Français et histoire.

Le visage du conducteur s’illumine. Il quitte la route des yeux pour tendre une main franche devant Mills.

Quel plaisir cher confrère !

Mills sert la main de l’homme en regardant le véhicule avancer dangereusement vers le trottoir.

— Vous vous…

Le conducteur rectifie aussitôt sa trajectoire et continue sa phrase comme si de rien n’était :

L’éducation nationale peut être fière de Mills

— Ouais enfin…

— Quel courage ! Quelle dévotion !

— Non mais c’est que…

— Grandiose ! Extraordinaire !

— Je ne fais que mon métier monsieur.

— Fabuleux ! Je suis le Professeur Xilefroc, pour vous servir. Mais appelez-moi Xilefroc tout court, je vous en prie…

— Mon nom est Mills, M.I.L.L.S. Enchanté de faire votre connaissance Xilefroc. Ça fait plaisir de tomber sur quelqu’un comme vous en tout cas.

— C’est le cas de le dire !

Et voilà les deux profs qui rient à gorge déployées à cet humour digne de leur rang.

— Après un début de journée comme le mien, votre compagnie est réconfortante.

— Merci beaucoup ! Entre collègues, faut se serrer les coudes, hein ?

— Ça, c’est pas moi qui vous dirais le contraire…

•••

La voiture continue son chemin sur les routes de banlieue parisienne pendant que les deux nouveaux meilleurs amis du monde parlent de la pluie, du beau temps, de la Espace glandouille cachésalle des profs, de la machine à café… tout en bavant naturellement sur le dos de ces glandeurs d’élèves au passage.

Les fous rires sont interminables alors que la conversation dévie sur leur cercle familial.

— … et vous voyez mon cher Mills : hop ! Je lui ai dit « chérie, tu devrais acheter un barbecue électrique, c’est plus simple quand on a des invités à l’improviste. ».

— Ah oui, c’est pas faux !

— Mais je vous parle de ma femme, tout ça… ça doit vous ennuyer non ?

— Non non non, oh la la, pas du tout !

— Oh ben tant mieux ! Si vous voulez, j’ai des photos d’elle juste dans la boîte à gants.

— Ah oui ?

Le Professeur Xilefroc se contorsionne et retire un paquet photos en plastique cartonné du compartiment.

Dans la boite à gants

— Tenez !

•••

Mills ouvre le paquet avec un grand sourire puis le perd aussitôt et murmure :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?
 

20 août 2008

Mills' Story 016 :
Cinephilie a la rescousse

 
 

Mills est nez à nez avec un vieux type à l’état psychologique suspect. Il lui explique calmement qu’il désire juste traverser son jardin pour retourner sur la route mais l’homme lui colle le canon de son fusil dans le cou et arme le chien.

016

L e doigt fripé du vieil homme débute sa pression qui transformera sans nul doute le pauvre Mills en statue art-déco et repeindra son mur d’une belle couleur coagulante.

Venus de Mills O

C’est le moment de réfléchir pour Mills, et dans ces cas là, ça bombarde sec sous sa Sans dec’ ! Cliquez si vous ne me croyez pas !coupe de cheveux beau-gosse-style commandée à la Redoute un soir de pluie. Pour preuve, il fait appel à son troisième neurone et réaligne les indices pouvant le sauver. Il n’a droit qu’à un essai, il n’y a pas de sauvegarde automatique ; s’il perd, la partie est terminée et il en sera le premier désolé…

•••

« Morton », « Frank », « chemin de fer », « sur mes terres »…

Il a déjà entendu ça quelque part.

En fait, il a même déjà VU ça quelque part.

Un western…

…un Sergio Leone

« Il était une fois dans l’ouest » !

Mills était une fois dans l'ouest
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

•••

« Bon sang mais c’est bien sûr » se dit-il tout content de sa découverte. « J’aime bien ce film, je me souviens de la première fois que je l’ai vu, c’était en… »

Tout en repensant à cette information capitale et compte tenu des circonstances actuelles, il réalise que la pression sur la gâchette atteint un point critique.

« Plus d’actes et moins de pensées » pense-t-il.

•••

Enfin, il agit et, dans un élan désespéré, entonne du mieux qu’il peut la musique de l’homme à l’harmonica. Ça donne quelque chose comme ça :

Ouin ouin ouuiiinnn...

L’interprétation ne fera pas date dans la grande histoire de la musique de film mais le vieux semble chamboulé. Il ouvre une bouche pas croyable en révélant sa dent au passage et balbutie :

— Mais… Mais… Tu es… tu es…

•••

Mills se lâche :

— OUAIS ! Harmonica. Je dois retrouver Cheyenne. Tu sais où il est ?

Le vieux est sonné par ce direct en plein cœur et relâche sa pression mais flaire le piège.

— Comment je suis sûr que t’es Harmonica ? Où est ton chapeau ?

— Chapeau ? J’ai pris tellement de balles dedans que j’ai décidé de m’en passer… ça attire les plombs comme une cible au ball-trap.

— Et ton Harmonica ?

Mills tremble dans ses chaussettes. Harmonica… Quel vilain mot… Et l’homme à l’Harmonica, sans Harmonica, ça le fait moyen. Même avec la meilleure des volontés il n’en trouvera pas un au fond de ses poches. C’est d’ailleurs pour ça qu’il dit :

— Il est là ! Dans ma poche. Si je peux baisser les bras, je te le montre.

— Vas-y…

•••

Mills enfonce sa main droite dans la poche intérieure de son blouson et accompagne le mouvement avec un high kick à rendre jaloux The kingJean-Claude qui envoie valser le fusil à l’autre bout du jardin.

In your face !

— Bougre de buffle ! Je savais que t’étais pas Harmonica ! Tu vas voir de quel bois je me chauffe !

•••

Le vieux court en direction de son arme et Mills en profite pour Forrest Millscourir le plus rapidement possible, prendre son appui sur une vieille caisse de whisky de la meilleure façon possible et sauter le plus haut possible pour atteindre le haut du mur le séparant du monde réel.

•••

Il jette un coup d’œil derrière lui et découvre le vieux braquant son arme droit sur sa tronche.

La chevrotine part, traverse le jardin et approche de sa cible comme un nuage de guêpes. Mills tombe à la renverse et voit les particules métalliques passer au-dessus de son visage.

Tel un chat sous prozac, il s’écroule sur le trottoir.

De l’autre côté du mur, le vieux beugle de plus belle.

— Tu perds rien pour attendre, j’aurai votre peau… A toi, à Morton et à Frank !

•••

N’écoutant que son courage, Mills prend la fuite sur le goudron de la rue déserte. Il file à en perdre haleine, regarde derrière lui, tourne au premier croisement, continue de courir, regarde derrière lui, arrive au deuxième croisement, regarde droit devant lui, aperçoit une voiture, se fait faucher les jambes par le pare-choc, passe par-dessus le capot dans un mouvement digne d’une figure de plongeon acrobatique aux jeux olympiques et trouve même le temps de dire :

Mills plongeon olympique
 

18 août 2008

Mills' Story 015 :
Le pied tendre

 
 

Mills bénéficie d’un sèche cheveux haut de gamme (quoiqu’un peu dangereux) lorsque le train déboule dans le tunnel et souffle la SWAT TEAM comme le ferait un enfant avec une fleur de pissenlit. Sauvé, il décide de quitter cette maudite voie ferrée et pénètre dans une propriété privée. Mais un coup de fusil lui rappelle que la fiction est avant tout constituée de galères.

015

U ne voix suit le coup de feu :

— Qu’est-ce que tu fais sur mes terres pied tendre ?

•••

Mills tourne la tête en direction du beuglement et découvre un homme en salopette bleue avec une longue barbe blanche en train de recharger un fusil datant d’un autre âge.

— Je… je… je… ne fais que… passer. En fait, le train est arrêté sur les voies et je voulais…

— Saloperie de chemin de fer ! Toujours à me torturer l’esprit lors de ses passages. Mais je ne craquerai pas, t’as compris, jE Ne cRaquEraI pAs !!!! Tu peux le dire à Morton : personne ne me fera partir de chez moi !!! Jamais je ne vendrai mes terres pour votre compagnie !!

— Non, non, je vous assure, je ne viens pas pour ça… Je me fiche de la SNCF, tout ce que je veux, c’est passer et retourner sur la route.

L’homme s’approche de Mills et le considère du regard un instant avant de dire calmement :

— Garde les mains en l’air. Pas d’entourloupes OK ? Sinon ton chemin sur cette terre s’arrêtera là et tu serviras d’engrais pour mes patates.

L'engrais Mills pour avoir la patate

•••

Dans ces cas là, il est bon de se poser une simple question : faut-il répondre ?

Pour Mills, la réponse est assurément positive… malheureusement positive.

— Non mais je suis où là ? Juste ici quoi…Chez les frères Duke ? Ecoutez, restez calme. Je pars, et plus jamais vous n’entendrez parler de moi. Je vous promets de ne rien dire à personne !

•••

Le vieux colle le canon de son arme de destruction massive dans le cou de Mills et l’oblige à reculer de quelques pas pour s’adosser contre le mur le plus proche.

Vil menteur...

— Si t’étais pas de mèche avec lui, tu n’aurais jamais dit que tu ne parlerais à personne car tu n’aurais eu personne à qui parler !! Hey hey, tu crois que je suis sénile mais ça tourne toujours rond là-dedans !

•••

La pression sur la gorge de Mills se fait plus forte.

Pour contrer la douleur, il se redresse sur la pointe des pieds. Sa voix étouffée tente de poser une objection :

— Noooonnn…. Je…. Non….

— Ta dernière heure a sonné. Tu diras bonjour à cette crapule de Frank de ma part.

Lentement, il arme le chien. La pression sur la gorge de Mills est à ce moment moins forte et il réussit à articuler :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?

 

15 août 2008

Mills' Story 014 :
Les poulets ne savent pas voler

 
 

Mills, bloqué dans un tunnel, a réussi à trouver un trou à l’intérieur duquel il a pu planquer ses côtelettes et ainsi éviter de se faire lifter par un train. Mais la bande de SWAT à ses trousses n’a malheureusement pas eu la même présence d’esprit.

014

L aissons Mills quelques instants à l’intérieur de son trou pour nous intéresser aux bouffeurs de burgers dingues de la gâchette…

•••

Plan large extérieur tunnel en cinémascope : vingt et une caméras pour couvrir tous les angles et ne rien rater de la cascade + prise d’images à haute vitesse pour obtenir un ralenti parfait, tout y est, tout est près pour… Fuck yeah !The mega bad ass action scene from outer space (mais tout en délicatesse) 7 films, 7 nanarsMichael Bay Style !

•••

Un train entrant dans un tunnel épousant parfaitement sa taille, c’est globalement comme une grosse seringue : tout ce qui est contenu à l’intérieur du tube est poussé vers l’extérieur. Et plus la force est importante, plus le contenu est éjecté loin.

Le train en question représente bien une « force importante » et l’effet ne se fait pas attendre.

passage du train

Les SWAT sont soufflés aux quatre coins de l’Ile-de-France façon sarbacane et cotillons. Oh la belle bleue ! Oh la belle bleue !! Oh la belle… bleue !!!

L’un d’eux tente désespérément de voir si son ADN aurait quelques points communs avec Superman mais négocie très mal son virage (en fait, il ne le négocie même pas du tout) et se mange un arbre qui, bien qu’ayant perdu beaucoup de feuilles et quelques branches, résiste assez pour avoir parmi ses locataires un nouvel oiseau tout bleu et piaillant ainsi :

— Fuuuuuck ! Fuckfuckfuckfuckfuck fuuuuuuuck !

•••

Un autre, planant trop près du sol, réalise qu’il n’aurait jamais du se moquer des mecs avec leurs balais brossant frénétiquement la glace devant la pierre de granit au Curquoi ??Curling. A cet instant il aurait tout donné pour avoir un sol aussi lisse sous ses côtelettes. Mais vu que le monde est mal fait, il ricoche parfois sur les rails, parfois sur des pierres, parfois sur les traverses en tourneboulant aléatoirement mais en trouvant quand même la force de dire :

— Fuuuuck !!!

•••

Un troisième candidat voit sa trajectoire s’aligner avec celle d’un des deux hélicoptères en obtenant ainsi un rasage de très près avant de retomber frais et dispo sur quatre ou cinq brins d’herbe amortissant considérablement l’impact. Soulagé, il déclare :

— Ffffffffffuck…

•••

Le quatrième de ces messieurs sort des limites du terrain sous les ovations du public : Home Run ! Mais ce moment de gloire éphémère lui prouve qu’être une balle de base-ball n’a pas que des avantages, surtout lors de l’atterrissage… ou plus exactement, l’avitrissage.

Il explose la porte-fenêtre d’un des appartement les plus proches et dévaste l’intérieur d’un salon décoré avec un goût heureusement assez douteux pour n'avoir rien à regretter. Sa course terminée, la tête dans un vaisselier il annonce :

— Fucccccccckkkkk.

•••

Le chef de la troupe d’élite a moyennement décidé de voler en suivant exactement l’axe des rails. Au passage, il croise les policiers français l’observant passer au-dessus d’eux depuis le pont enjambant la voie ferrée.

Son mouvement parabolique atteint son paroxysme. Après avoir fait halluciner deux ou trois oiseaux de passage, il entame sa descente.

Swat vole

Sur les rails, le train passe sous le pont en klaxonnant et continue son chemin comme si de rien n’était.

Il y a comme une attirance mutuelle entre ces deux êtres. Tout comme dans une belle bluette à la Michael Bay à l’eau de roseMarc Levy, le lecteur sait que les deux personnages vont finir par se rencontrer… et pour ne pas le décevoir, ça ne manque pas d’arriver.

Le chef des SWAT retombe donc lourdement sur le pare-brise de la locomotive, s’accroche à la vitre comme il peut à tout ce qui dépasse et regarde le conducteur d’un air ahuri en lui commentant sa situation :

— F.U.C.K.

En voilà deux qui se sont trouvés et qui partent main dans la main vers le soleil couchant…

•••

Les plus attentifs auront remarqué que tous les SWAT ne sont pas recensés dans cette liste d’envols forcés. Il semblerait qu’ils aient échappé à la vigilance des caméras et continuent de jouer les oiseaux en quête de nid. Ils retomberont bien un jour et, qui sait… peut-être… pile au bon moment… si le scénario demande une intervention divine deus ex machinesque.

Conclusion : Rien à faire, les poulets, même dopés au rêve américain, ne volent pas très bien…

Mais au-delà de cela, c’est un miracle ! Il n’y a aucun mort à déplorer ! Ok, il y a bien quelques bras brisés, jambes broyées, articulations retournées, crânes fracturés, doigts sectionnés, entrejambes enfoncés mais rien de sérieux si l’on en croit la théorie Cameronienne énoncée dans Terminator 2.

(NDLR : Pour les deux du fond de la classe qui ne connaissent pas ce film, le Terminator ne tue personne mais fait beaucoup d’handicapés, estropiés à vie, en tirant des balles dans les genoux. On dit merci qui ? Merci Tonton And my heart will go on…Cameron !)

•••

Une fois le train passé, Mills hasarde un regard à l’intérieur du tunnel et découvre un vide surréel et une lumière blanche aveuglante en son extrémité. Il pense : « Est-ce ça la mort ? ». Philosophie, quand tu nous tiens…

Puis, en bon être humain soucieux de son prochain, réfléchit un profond « J’espère que les mous de la vessie ont eu la présence d’esprit de se pisser dessus à l’extérieur des rails… » tout en se dirigeant à l’extérieur du tunnel.

•••

Le soleil lui agresse les yeux. Bon sang, quelle belle journée !

Malgré tout, il n’y a pas à dire, rester sur les voies demeure potentiellement dangereux et ce n’est certainement pas de cette façon qu’il va arriver en avance au taf.

Mais pour ça, il doit retrouver la route, la vraie, celle avec des voitures dessus.

•••

Première étape, se la jouer Spider-Mills...

Spider Mills

... et franchir le grillage séparant la ligne de chemin de fer du monde réel. Aussitôt pensé, aussitôt fait, non sans difficulté… D’ailleurs, une fois au sommet de l’obstacle métallique, ses supers pouvoirs semblent l’abandonner car, prise mal assurée oblige, l’araignée humanoïde en solde se ramasse Millsérablement de l’autre côté… dans un jardin potager.

CRRRAAAKKK !

La courge se trouvant sur le chemin de ses fesses a instantanément rejoint le paradis des cucurbitacées. Paix à son âme.

•••

A bien y regarder, il vient de poser les pieds (et le reste) dans une propriété privée plutôt éloignée de tout concept de modernité. A vrai dire, elle semble même abandonnée.

Mills relève sa carcasse courgée et traverse l’endroit les yeux braqués sur ses vêtements tout en les époussetant.

•••

Mais soudain :

BANG !

Un coup de feu tout droit sorti d’un bon vieux film de Western MasterJohn Ford déchire la quiétude de l’endroit et explose une partie du mur situé à quelques centimètres du visage du malheureux Mills.

Il relève la tête, regarde frénétiquement autour de lui et laisse la stupéfaction guider ses paroles :

Putain c’est quoi cette merde encore ?

 

13 août 2008

Mills' Story 013 :
Vivre ou Mourir

 
 

Mills est poursuivi par une bande de flics déchaînés qui feraient passer les Aliens pour des héros pre-school ; il réussit néanmoins à entrer dans un tunnel sombre. Mais à l’horizon, un méchant train, à priori plus solide que lui, déboule.

013

L e train se rapproche dangereusement. Il va bientôt entrer dans le tunnel. Même avec la meilleure volonté du monde, Mills n’en sortira pas avant.

Est-ce la triste fin du héros de Mills’ Story ?

Est-ce le bout du chemin pour A quoi y ressemble déjà ??le maître de la MillsOsphère ?

Mills va-t-il vraiment mourir percuté par un train de banlieue et finir sa carrière d’icône bloggesque sur les murs crasseux d’un tunnel ?

Vivre ou Mourir

Après avoir épluché les votes, nous annonçons un surprenant :

49,92% pour VIVRE !

49,89% pour MOURIR !

0,17% pour RIEN A FOUTRE.

0,02% pour C’EST QUOI MILLS ?

(NDLR : la prochaine fois merci de ne répondre qu’en utilisant nos propositions…)

(NDLR2 : on me souffle dans l’oreillette que le numéro de téléphone perso de Mills apparaît dans les votes « MOURIR »…)

•••

Quoi qu’il en soit, le vote du public est sans appel. Le onzième commandement est gravé : Mills est sauvé !!

Maintenant, reste à trouver comment…

(NDLR3 : Permettez-moi une petite pause « réflexion »)

•••

Bon sang, mais c’est bien sûr ! Dans tous les tunnels qui se respectent, et c’en est un, il existe des renforts permettant aux voyageurs aussi insouciants que Mills de se planquer en pareille situation. Et vous savez quoi ? Il y en a justement un à côté de notre héros !

Aussitôt vu, aussitôt sauté (NDLR4 : ce n’est qu’une expression à prendre au premier degré, merci… nous reviendrons sur le second degré de cette expression un peu plus tard au cours de cette journée…) ! Mills s’engouffre dans l’antre salvatrice...

Et Hop !

... colle son dos au mur et rentre son ventre.

ZOOOOSSHHHH !

Le bolide épouse parfaitement la forme du tunnel et ne laisse qu’un espace de quelques centimètres entre son corps métallique et les pierres noircies taillées par les années.

A l’intérieur de son trou, Mills est brinqueballé dans tous les sens, subit les assauts du vent violent et en profite pour se recoiffer.

•••

Un peu plus loin, la SWAT TEAM se fige. L’un des membres de l’escouade attrape son transmetteur et parle à son chef situé un ou deux yards derrière :

— Courageous Coward for Scandalous Admirable. Courageous Coward for Scandalous Admirable. Did you read me ? Over.

— Scandalous Admirable for Courageous Coward. I read you. Over.

— A train is coming. Waiting for your orders. Over.

— The fuck do you say ? Over.

— A train is coming and I just shit on my pants. Over.

— Pray the Lord and everything’s gonna be fine. Over.

— Crap. Over.

Le train approche dangereusement, le vent se fait de plus en plus violent, l’impact est inévitable…

Le chef des SWAT débute sa prière de cette façon :

What the fuck is that shit again ?

 

11 août 2008

Mills' Story 012 :
Shoot to piss

 
 

La discussion avec les forces de l’ordre a tourné court et le slip kangourou du brave Prosper-Félix vient d’en faire les frais. Mills voulait se la jouer cool mais, victime des évènements, il se voit contraint à fuir la police, comme tout le monde.

012

T out le monde court. On croirait assister aux émeutes de GTA San Andreas. Mills mène la danse avec ferveur. Derrière lui, les cavaliers de l’apocalypse se déchaînent et les voyageurs mécontents tombent comme des mouches baygonjaunisées.

A l’intérieur de sa tête, Mills entend : « Cours ! Cours pour ta vie Mills ! »

Bonne intuition.

•••

Le premier rempart humain vient de tomber. Mills jette un œil derrière lui et réalise qu’il est le prochain gibier. Heureusement, il assure et esquive les tirs de flashballs et autres tazers avec style.

Au loin il croit entendre le leader des forces du mal dire : « Sssccchhhhh sssccchhhhh à croire que cet homme est protégé par La Force ! »

A-t-il raison ? A vous de voir. En attendant et sans vouloir casser un mythe, il est plus probable de penser que les nombreuses heures passées devant Counter Strike Source ™ et Call of Duty ™ eurent quelque utilité.

•••

Tel un cabri sous ecstasy, Mills évite chaque nouveau coup, chaque nouveau projectile, chaque nouveau piège… Même les quolibets français provenant du haut du pont ne l’atteignent pas :

— Reviens-là enculé de ta race !

Le policier fautif se fait automatiquement remettre à sa place par son supérieur :

— Non mais où vous croyez-vous à parler comme ça ? Nous allons encore avoir les ligues anti-racistes sur le dos ! Reprenez-vous !!

Chef ! Oui ! Chef !

•••

Mais rien à faire, même cette expression cruellement dénuée de diplomatie glisse sur Mills comme un caniche sur un parquet ciré après un bon coup de pied au cul.

L’homme intouchable continue sa course tellement folle qu'il en ferait pâlir Tétrahydrogestrinone insideBen Johnson.

Au loin, devant lui, son salut : un tunnel !!

•••

BAAM !! Esquive à droite (Touche E)

BOOM !! Esquive à gauche (Touche A)

BAOM !! Jump (Barre Espace)

Le dernier projectile passe juste entre ses jambes et file se planter dans un mur.

•••

Dans son dos, une certaine impatience grandit :

— Faster, sons of bitches ! That cocksucker is fleeing !

Cette belle phrase pleine de délicatesse fut prononcée par leur Shrek de chef, complètement à la ramasse derrière ses hommes et suant comme un cochon boulimique en plein cagnard.

L’une des forces de l’ordre outre-Atlantique, à bout de souffle, tombe à genoux entre deux rails. Il inspire une grande Souci, angoisse, peine de cœur ?bouffée d’oxygène avant de transformer l’air en une bouillie formée des restes de son petit déjeuner directos issue de son estomac (voire de son intestin grêle…) !

•••

Mills, toujours au top de sa forme, dopé à l’adrénaline, bondit dans les ténèbres du tunnel et continue sa course.

Derrière lui, l’élite de la World Police franchit la ligne d’arrivée avec une certaine difficulté. N’est pas Mills qui veut ! Non mais ? C’est qui le héros ici !?

Le tunnel est étroit, très étroit, tellement étroit qu’il ne peut contenir qu’un seul train… un peu comme l’express qui arrive depuis l’horizon en allumant ses phares et en klaxonnant.

TUUUUUDUUTT !!!

Mills écarquille ses yeux et trouve assez de puissance pour dire :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?
 

8 août 2008

Bonus 005 :
Fan art

005

Mills' Story est heureux de vous présenter son premier Fan Art !
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Créé par Mysteriooo !!! 

Et un grand MERCI à lui pour sa participation !

Mills' Story 011 :
Eh bien SWAT

 
 

La police qui n’arrive pas à se faire comprendre dans la langue de Molière décide d’embrayer avec celle de Shakespeare. Mais Mills flaire l'entourloupe. Force est de constater que le débarquement de mutants post-apocalyptiques lui donne raison.

011

L es manifestants reculent tous d’un pas… tous, sauf le valeureux Prosper-Félix ! Quel homme ! Il reste stable devant le danger malgré la présence des footballers from hell, immobile devant la peur malgré la chanson I aint no fortunate one, no.« Fortunate Son » de « Creedence Clearwater Revival » résonnant au loin, fixe sur ses jambes malgré l’arrivée de deux hélicoptères verts rescapés de la guerre du Vietnam… enfin, à vrai dire, il commence à trembler un poil.

escouade anti Mills
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

•••

Les tondeuses inversées se positionnent devant le pont, ouvrent leurs portes coulissantes et laissent tomber de longues cordes jusqu’aux voies.

Aussitôt, les apocalyptic warriors from the USA sautent dans le vide et attrapent les cordes pour glisser au niveau des manifestants.

D’autres copains de classe tout aussi amicaux prennent le même chemin, mais depuis l’intérieur du ventre des hélicoptères.

•••

Mills se penche vers son nouveau meilleur pote et annonce sur un air paternaliste :

— Ecoutez, je pense que vous devriez retourner à l’intérieur du train… J’ai déjà vu ce genre de choses dans des Let's Do Thisjeux vidéo et généralement ça ne se termine pas en chanson avec des petits lapins roses gambadant joyeusement dans les champs…

On sent tout de suite le connaisseur.

•••

Le chef de cette SWAT TEAM réglementaire s’approche à quelques pas du leader de l’opposition et lui glisse un amical :

— You don’t fuck with french police now !

•••

Prosper-Félix tremble dans ses chaussettes, avale difficilement la grosse boule de flippe en travers de sa gorge et hasarde un…

— Tout le monde avec moi !

… et tout le monde se regarde en hésitant.

— OK guys, make one example with that fucking asshole.

L’équipe de football américain futuriste charge ses armes et braque Prosper-Félix qui continue de se dresser fièrement (mais en tremblotant) devant l’infâme société policière…

— Jamais vous n’oserez toucher un valeureux citoyen imposable comme moi !

…et se voit criblé de balles en caoutchouc souple d'une quarantaine de millimètres de diamètre puis parcouru d’une onde de 2 milliampères / 50.000 volts provoquant un mélange de chatouillis et de gratouillis difficilement gérable.

Toute sa volonté syndicaliste ne suffira pas à le faire tenir sur ses deux jambes, ni à retenir sa vessie par ailleurs. En quelques centièmes de secondes il tombe au sol comme une bouse de vache bien mûre et son slip se charge de diverses substances assez peu funky de couleurs claires et foncées.

•••

La vue d’un tel spectacle motive le reste des révoltés. En un clin d’œil, ils semblent se comprendre :

On se casse !!!

Les camarades prennent leurs jambes à leurs cous et déferlent telle une vague humaine en direction de Mills.

Derrière, le boss des CRS crie :

— Let’s taz and flashball all that scum!!!

PANG POUM

PAF TAZZZ

PING PAAAFF

ZZZIIZZZ

C’est open bar sur les armes non létales.

D’autres cris résonnent, d’autres corps tombent, d’autres vessies se vident.

Mills panique...

Mills Cassos

...et entame une course pour sauver l’intégrité de son caleçon en déclarant :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?

 

6 août 2008

Mills' Story 010 :
La rage du peuple spolie

 
 

Alors que Prosper-Félix Cornineti continue d’essayer de convaincre le conducteur du train à reprendre sa route vers Paris, Mills réconforte à sa façon l’homme dont la femme vient de se transformer en boudin frais. Mais une sirène de police met un terme à leur conversation.

010

T rois voitures officielles dont un étrange fourgon blindé sont arrêtées sur le pont enjambant la voie ferrée. Depuis un haut-parleur, un policier équipé du duo moustaches & accent du sud réglementaires annonce avec une sobriété désarmante :

— Veuillez tous retourner à l’intérieur du train s’il vous plait ou les prochains accidents porteront le nom de bavures !

Prosper-Félix se dresse fièrement face à l’adversité et renvoie la balle :

— Aucun gouvernement fasciste ne sera assez fort pour contenir la rage du peuple spolié !

•••

Silence.

Les forces de l’ordre s’observent en haussant les épaules.

Pendant ce temps, C’est lui le héros !Mills aide le malheureux veuf et sa cravate à se relever en leur confiant :

— C’est marrant mais j’ai comme un mauvais pressentiment

— Vous croyez qu’un nouveau train va arriver ?

— Non. Je vous parle de quelque chose vraiment mauvais.

L’homme se remet à pleurer.

— Vous n’avez vraiment pas de cœur !!

•••

Le haut-parleur à moustaches reprend la parole :

— Pouvez-vous répéter en utilisant un vocabulaire réglementaire et compréhensible des forces de l’ordre s’il vous plait ?

Prosper-Félix enchaîne avec le support de deux de ses compagnons d’armes :

— Nous voulons continuer notre route en direction de Paris pour pouvoir travailler plus !

— Et gagner plus !!

— Ouais !!!

•••

Silence.

Les forces de l’ordre se concertent.

Retour vers Mills qui réalise sa faute de goût :

— Ah merde, excusez-moi, j’avais oublié…

L’homme pleure de plus belle. Mills sait qu’il doit agir, il doit dire quelque chose, il doit… mais quoi ? Dans ces cas là, un seul moyen : enclencher le mode « phrases réconfortantes ayant fait leurs preuves au cinéma ». La première lui passant par l’esprit est sélectionnée. C’est donc avec le sourire qu’il annonce :

Mills on en rira

L’homme retient son torrent de larmes, renifle et réussit à articuler…

— Arr… Arr… Arrêtez de… Arrêtez de me réconforter !

…puis pleure à nouveau.

•••

Le haut-parleur marseillais reprend la parole :

— Juste pour être sûr, dois-je prendre votre réponse pour un « non » ?

OUI !

— Très bien, merci ! Vos intentions sont claires pour nous. Mais euuh… Comment dire ? Voyez-vous, nous sommes actuellement en plein jumelage avec la police de Los Angeles et on se demandait si vous accepteriez d’être traités par nos amis américains…

Prosper-Félix hausse les épaules, gonfle ses joues, ouvre de grands yeux et regarde ses camarades. Ils sont aussi surpris que lui, dodelinent de la tête mais semblent chauds.

— Bah euh… ouais, pourquoi pas ! Mais c’est quoi exactement votre histoire, un genre d’échange scolaire comme au collège ?

— Oui ! Oui, c’est exactement ça ! Un… échange scolaire. Vous savez, c’est juste pour : « découvrir des techniques différentes des nôtres et devenir plus efficaces » dixit notre président bien aimé.

— Très bien…

— Merci beaucoup monsieur ! Je vais chercher notre « négociateur profiler expert anti-émeutes tactique reconnaissance identification destruction » fraîchement débarqué de LAPD. Il va vous poser quelques questions de routine.

Après avoir posé son haut-parleur dans un bruit strident, le policier promène ses moustaches près de l’étrange fourgon de police et parle à travers la vitre conducteur teintée.

Une seconde plus tard, les deux portes arrière s’ouvrent et laissent descendre un caïd ventripotent ne cachant pas son lien génétique avec Shrek.

•••

Mills tapote sur l’épaule enlarmisée du nouveau veuf :

— Je la sens pas…

— Je la sens plus !!! Paulette-Fiona !!!

Mills lève les yeux au ciel et fait son possible pour écouter la suite de la conversation officielle.

•••

L’homo americanus debilis attrape le haut-parleur, monte le son et beugle :

— I’M THE NEGOTIATOR. SO GO BACK IN THE TRAIN OR I WILL NEGOTIATE YOUR FACES DOWN ON THE GROUND !

Prosper-Félix se retourne vers ses amis :

— Quelqu’un pige ce qu’il dit ?

— Je crois qu’il veut qu’on remonte dans le train.

— Ah ouais ?

— Ouais.

— On ne peut pas accepter.

— …

Prosper-Félix utilise ses mains comme porte-voix et crie :

NON !

•••

Visiblement, le bouffeur de burgers n’attendait pas cette réponse. Il brandit son haut-parleur au ciel, l’explose contre le véhicule le plus proche et parle dans le talkie-walkie agrafé à sa veste.

Aussitôt, cinq hommes en bleu tout droit sortis d’un mauvais remake de « Mad Max au-delà du dôme du tonnerre » version football américain sortent du fourgon.

Mad Mills

Mills, plus perspicace que jamais, commente la situation :

Putain, c’est quoi cette merde encore ?

 

4 août 2008

Bonus 004 :
Supermills return

Mercredi…

…il revient !

 

004

SUPERMILLS
 

1 août 2008

Bonus 003 :
Enfer de Mills 2

Les auteurs de Mills’ Story sont sur le pied de guerre juste pour vous.

Mais en attendant le retour des aventures de Mills voici un petit...

 

003

Mills tête coupée
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
 
 

Mills' Story © 2008 | Textes : O'Brian | Code, Son et Design : Cooljack | Illustrations : Cooljack, CAT4