Mills s’est ramassé une méchante prune lui ayant vidé tout son portefeuille pour avoir fraudé puis essayé de soudoyer le contrôleur du train. Mais les galères continuent et le train pile après avoir percuté quelque chose rempli de sang…
008
L e train s’arrête en plein milieu de la voie ferrée, au niveau de Boussy Saint-Antoine.
You're the ONE !Mills observe avec attention la trainée de sang glissant sur la vitre. Rien à faire, malgré tous ses efforts, il n’arrive pas à croire qu’il s’agisse de peinture rouge ou de ketchup.
Le haut parleur se met en marche et une voix suave annonce :
— Votre attention s’il vous plait. Nous sommes actuellement retenus au milieu des voies suite à un incident passager. Pour votre sécurité, veuillez ne pas sortir du train.
Mills continue son raisonnement dans sa tête :
« Et d’une, qui serait assez rapide pour venir peindre les trains directement sur les rails ? Et de deux, qui serait assez con pour faire un pique-nique dans un endroit aussi bruyant ? »
Rien à faire, c’est bien du sang !!!
La voix derrière le haut-parleur conclut :
— Tout est actuellement sous contrôle, nous espérons repartir incessamment sous peu dans le courant de la journée. Merci de votre attention.
Mills se lève et observe les voies à travers sa fenêtre. Tout est clear si ce n’est ce bras négligemment découpé au niveau du biceps.
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et mute de la panique à la colère parmi les passagers :
— Encore un !??
— Ça doit être la saison.
Le voisin de Mills se lève et suit la foule en affirmant :
— On va tous arriver en retard au boulot, merde !
— Putain, comment on va faire gagner plus si on travaille moins, merde ??
— Fait chier ! Nooon !!
— Je peux pas être en retard, j’ai une femme et un gosse !
— Putain de suicidaires, ils ne pensent vraiment qu’à eux !
— Je peux pas être à la bourre, j’ai une femme et deux gosses !
— Pourraient pas se tirer une balle chez eux, comme tout le monde ?
— Je peux pas rater l’heure, j’ai une femme et trois gosses !
— Ou se couper les veines dans leur baignoire !
— Je peux pas non plus, j’ai un gosse et trois femmes !
Le voisin de Mills affirme sa position dans le wagon :
— De toute façon maintenant, ce qui est fait est fait, alors pourquoi ne pas continuer gentiment notre route en laissant la viande derrière nous ?
Deux passagers répondent à l’unisson :
— Ouais !!
Cet encouragement lui donne des ailes :
— On doit reprendre la tête de ce train !
— Ouais !!!!
Ses ailes se mettent à battre frénétiquement :
— Vous-êtes avec moi ?
…
Silence.
…
Un homme s’approche du meneur au nez crochu et lui tape sur l’épaule fraternellement.
— Comment tu t’appelles frère ?
— Prosper-Félix Cornineti.
— Pour Prosper-Félix hip hip hip !!
Réponse en cœur :
— Hourra !!!
Prosper-Félix reprend la parole, plus décidé que jamais :
— Allons voir le conducteur !
Tous ensembles :
— Ouais !!!!
— Avec moi les amis, ouvrez ces putains de portes !
Les passagers, fous furieux, s’acharnent sur les portes de sorties et finissent par les ouvrir.
Prosper-Félix tend la main à Mills en lui imposant :
Les yeux de Prosper-Félix semblent remplis de flammes. Mills comprend que toute tentative de refus risque fortement de lui coûter une ou deux couilles avec lynchage en bonne et due forme.
Forçant un sourire, il accepte sa main.
Ensemble, ils sortent sur les rails et avancent en direction du wagon de tête.
Au loin, un train arrive et fait entendre sa sirène. D’un geste autoritaire, Prosper-Félix ordonne à ses camarades de se coller contre le wagon pour laisser passer l’autre train.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Le train déboule à toute blinde dans un bruit assourdissant. Le souffle créé à son passage fait vaciller les hommes comme de vulgaires brins d’herbes.
La robe d’une femme se soulève façon Pou pou pi doo !Marylin Monroe.
Le spectacle est terriblement excitant jusqu’au moment où la robe s’accroche au train de passage et emporte l’intégralité du paquet au loin.
Mills se cache les yeux avec ses mains mais regarde entre ses doigts en s'exclamant :
Hello!
RépondreSupprimerExcellentissime! Quel plaisir de retrouver notre galérien de Mills, même lorsque je suis perdu dans un macdo pourri au fin-fond du sud de la France! (à Sainte-Maxime). Merci pour cet épisode trash et comico-marxiste, viva la révolucion!!!
Indy's back sur le blog !!
RépondreSupprimerMerci, content que ça ajoute un rayon de soleil supplémentaire à tes vacances.
Et ouais, la révolution est en marche... tout comme les moments trashs !
On va rester un peu dans cette voie alors rendez-vous vendredi pour le dernier épisode avant 1 semaine de vacances ! ;-)
Prosper-Félix Cornineti...
RépondreSupprimerExcellent !!!
Très bon épisode, j'attends la suite...
Et je prends le train demain, rien que d'y penser, je flippe :s
Merci !
RépondreSupprimerAaahh, ce fameux PFC ^^
Un conseil pour ton train : achète un billet et s'il y a un accident... évite de descendre ! ;-)
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RépondreSupprimer" Why So Serious ?! "
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_ les textes loufoques agrémentés et combinés par les "illustrations" génials forment 1 tout hilarant !
_ cette épisode atteint 1 certain sommet diablement sanguinolent et heureusement me fait toujours exploser de rire seul devant mon écran....
_ bonne idée de mettre en avant des personnages secondaire qu'on n'attend pas et qui entraine MILLS vers des expériences extravagantes.
_ et je le repète encore... je suis jaloux des illustrations de Cooljack que je trouve excellentes et surtout les affiches en haut de page de chaque épisode!
Hey Nothing ! ;-)
RépondreSupprimerEncore merci pour ces encouragements ! Maintenant que Mills est posé, il va y avoir beaucoup de personnages secondaires complètement secoués. :-)
Et moi aussi j'adore les illustrations ! :-)
ah le bon peuple de France !!! toujours de bonnes raisons pour râler et se révolter !!!
RépondreSupprimerdommage que ce Mill's soit un peu faible (quoique je m'y retrouve là dedans...).
Bonsoir la mill’s osphère
RépondreSupprimerJe me présente, je suis le professeur XILEFROC.
Diplôme universitaire d’analyse mill’stic du comportement humanimal à Tiger Balm Gardens.
Mon expérience à Singapore m’a permit d’appréhender le sujet Mill’s avec beaucoup de sérénité.
T’es un killer Mill’s, Tu es le Bertier des temps modernes .
Je ne peux que me réjouir des malheurs de mill’s, car le malheur des uns fait bien le bonheur du professeur XILEFROC
Mill’s, tu n’es pas un cas isolé, les rendez-vous de mes patients mill’sopathe remplissent mon agenda.
Peut être pourrai-je te soutenir dans tes galères dans la mesure ou tes galères seront soutenables.
Renaud disait PUTAIN DE CAMION , mill’s dit PUTAIN DE TRAIN ET PUTAIN D’AUTOSTOPPEUR.
Quelle idée de faire du stop sur le bord d’une voie ferrée. Le pauvre type en a perdu le bras.
Nous dirons que tu a volé, et comme le veux le mill’stisisme, tu ne volera point ou le train te coupera au moins un bras, celui de ton choix.
Apres réflexion et analyse des restes encore chauds sur la voie ferrée, Mill’s pense.
Tu as du faire pas mal de grosses conneries dans ta vie pour en être découpé comme cela.
Peux être que si tu avait pris contact avec le professeur XILEFROC, il t’aurai donné un reliquat .
Le professeur t’aurai probablement conseillé de serrer la vie fort dans tes bras, mais pas le train le marche
Nous en sommes au stade ou mill’s n’arriverra plus a l’heure à son TAF.
Depuis le temps que mill’s envisage de prendre quelques congés.
N’aurai t-il pas dû prévenir sa patronne dès maintenant, avant que la situation empire d’avantage et que son retard ne se transforme en journée d’absence.
Sa tigresse de patronne comme il l’appelle serait frustrée de me pas avoir aujourd’hui sa séance quotidienne.
Parce que Mill’s, c’est pas un rigolo, avec sa patronne , il met dans le mill’s
Salut à toi O’Brian
Merci beaucoup Professeur pour cette ANALyse.
RépondreSupprimerMon cher XILEFROC, tu es le MIROIR de cette histoire. ;-)
N’hésite pas à soutenir Mills comme tu le proposes si aimablement… J’ai l’impression qu’il va en avoir besoin vu les nuages s’amoncelant sur son chemin.
Effectivement, Mills risque d’arriver à la bourre à son taf... J’espère quand même qu’il va y arriver un jour. :-)
Par contre, je pense que tu devrais prendre un rendez-vous avec toi-même… Tu vois des « tigresses » et des « patronnes » qui n’existent pas pour l’instant. Notre professeur serait-il un obsédé sexuel ? Assurément. Le professeur O’Brian me souffle « OUI » à l’oreille. :-)
Si tu continues dans cette voie je pense que je vais avoir un rôle pour toi dans cette histoire…^^
A+